Reprise d'un angle de mur au village du Mas,
à Issoudun-Létrieix (23), en mai 2005

Pour ce travail assez conséquent, l'analyse du chantier et de son déroulement demande un temps de réflexion.

La première étape est le dégagement de toute la végétation et des racines qui ne font pas bon ménage avec la maçonnerie.

La pierre de fondation (marquée d'une flèche) avait basculé, entraînant une séparation de l'angle, avec un « coup de sabre » bien visible.

Le reste de la maçonnerie n'étant pas désolidarisé, il est envisageable de reprendre le défaut de fondation à cet endroit seulement.

La difficulté liée à la reprise de cet angle vient du nécessaire travail en sous-oeuvre.

La qualité de l'étaiement est primordiale pour la sécurité des personnes travaillant en dessous. Il faut ausi éviter aussi le risque de désolidarisation du pan de mur pendant l'intervention.

La maçonnerie de pierres hourdée à la terre ou au mortier maigre est assez souple pour bien suivre la déformation minime qui peut avoir lieu.

Le dégagement doit être aussi complet que possible pour repartir avec une base saine.

La terre végétale qui aurait pu se constituer avec les racines doit être purgée. Les pierres de fondation doivent être de bonne qualité, c'est à dire suffisamment résistantes dans leur composition et suffisamment portantes pour reprendre la charge imposée.

La maçonnerie de ces pierres doit être soignée, parfaitement calée. Si l'on utilise du mortier à la chaux, celui-ci sera de préférence réalisé avec une chaux hydraulique et non aérienne (difficulté de prise en l'absence d'air).

Le calage des dernières pierres en sous-oeuvre peut se faire avec un mortier suffisamment sec pour éviter le retrait au séchage.

Les petites pierres plates de calage doivent être ajustées au mieux.

Le rebouchage du « coup de sabre » est réalisé avec le même mortier sec pour éviter le retrait. Il ne faut pas oublier les pierres qui renforceront l'ouvrage.