Regards sur le paysage et le bâti en Limousin
Catalogue des photos de l’exposition
présentée en 2004-2005 par le Pays d'Art d'Histoire de Monts et Barrages
en partenariat avec la Délégation Haute-Vienne de « Maisons Paysannes de France »
Les couvertures (page 2)
Salas, Linards (87)
Tuiles courbes à l’égout de la pente.
La tuile courante déborde pour faire gouttière, la tuile couvrante est surhaussée et
le tout est maçonné au sable et à la chaux.
Les chevrons sont en principe coupés perpendiculairement au fil du bois.
Blanzat, Linards (87)
La petite tuile courbe locale est remplacée par une tuile standard venue d’ailleurs.
Valoriser le patrimoine dans son originalité, oui.
Mais aussi valoriser l’artisanat et les produits locaux.
1850 : une centaine de tuileries en Haute-Vienne.
Aujourd’hui seules trois tuileries artisanales subsistent.
Rentabilité ou loi du plus fort ?
Les cages à pigeons, un droit républicain, symbole de l’abolition des privilèges seigneuriaux comme celui de placer son fusil de chasse au râtelier du manteau de cheminée.
Las Rochas, La Croisille-sur-Briance (87)
Les constructions se sont ajoutées et intercalées selon les besoins de l’évolution agricole pour finir dans la faillite et l’abandon.
Il existe deux souches de cheminées, donc deux foyers, avec deux entrées de maison. Jardins, charrières, vergers, coudercs, palissades ont disparu.
L’ancienne grange est du type limousin, la nouvelle (début du XXe siècle) est du type auvergnat, avec des entrées d’étable en façade.
Ces charpentes à fortes pentes ont connu le chaume, peut-être le bardeau de châtaignier, puis la tuile plate à ergot et l’ardoise.
Four, chaudière et porcherie nous rappellent l’époque, pas si lointaine, où le paysan d’ici pouvait tirer un revenu de l’élevage et de la vente de ses porcs.
Aujourd’hui, un élevage extensif délimité par des barbelés utilise les parcours et la grange.
Quel sera le devenir cette architecture ?