Regards sur le paysage et le bâti en Limousin
Catalogue des photos de l’exposition
présentée en 2004-2005 par le Pays d'Art d'Histoire de Monts et Barrages
en partenariat avec la Délégation Haute-Vienne de « Maisons Paysannes de France »
Les murs (page 5)
Oradour, Linards (87)
Sur ce mur, on devine le lattis de châtaignier, cloué sur les poteaux du pan de bois pour tenir le revêtement de mortier.
Puy Larousse, Linards (87)
Pierre posée en boutisse pour protéger la sortie du corbeau de bois qui soutien le manteau de l’âtre de la maisonnée.
On ne se demande pas si « ça fait bien » ou « pas bien » ! On fait ce qui est utile.
La Forêt Haute, Saint-Gilles-les-Forêts (87)
Linteau de granite clair débité puis épannelé en carrière (épanneler = réaliser le pan, c’est-à-dire la surface).
Le libage (très gros bloc de pierre) est dressé à la chasse et dégrossi au pic sur le chantier.
La face de parement est alors smillée :
on voit ici les sillons creusés à la pointe fine.
Pan de Bois à Magnoux (87)
On peut rencontrer des pans de bois en haut de pignon de grange, en cloison intérieure, ou sur de petits édifices.
Cette technique procure une très bonne isolation.
Le remplissage est fait de tuf gras (contenant beaucoup d’argile) et donc très coloré,
criblé (tamisé) très gros.
Le tuf a été malaxé avec du hachis de paille ou de foin et avec de l’eau jusqu’à obtenir une pâte souple.
Ce mortier est appliqué en pressant avec une planchette ou la main sur un lattis de châtaignier. Technique d’une facilité enfantine.