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Pignons à redans et maisons du canton de Corrèze (19)

A Mairinhac l'Egleisa (Meyrignac-l'Eglise), Isabelle et Patrick ont présenté un aperçu de l'avancée des travaux entrepris sur leur habitation.



En savoir un peu plus sur les couvertures en chaume



Ce thème de l'habitation, qui nous est cher, interpelle chacun sur la manière de réaliser des travaux.

Cet héritage de maisons, parfois très anciennes, oblige à une réflexion sur la façon d'habiter et sur les moyens à mettre en oeuvre. La construction est liée à un sol et à une époque, et nos envies de confort ou de changement d'habitat peuvent être fortement en contradiction avec le bâti originel.

Les difficultés issues de ces contradictions ouvrent un débat sur le devenir de ce patrimoine et inspirent la modestie dans les jugements portés sur l'évolution de l'habitat.






Après ces premières questions restées en suspens, les guides du jour ont conduit le groupe dans plusieurs villages de Saint-Augustin et Meyrignac-l'Eglise pour admirer les méthodes de construction des anciens et en tirer des enseignements.

Les pignons à redans (ou redents), dits aussi à pas de moineau, suscitent l'admiration et soulignent combien les anciennes couvertures de chaume étaient inventives.

Admiration pour ces générations de paysans bâtisseurs qui ne ménageaient pas leur peine pour faire face aux difficultés que présente ce type de couverture.






Les approches développées plus tard dans d'autres régions et les techniques des chaumiers contemporains pour résoudre les problèmes de tenue au vent étaient inconnues ou non pratiquées à l'époque de ces constructions qui nous ramènent au XVI-XVIIe siècle, ou peut-être avant.

Ces pierres plates disposées en escalier sur le rampant des pignons se retrouvent dans d'autres régions où la couverture en chaume a été utilisée (Soissonnais, Alsace, Flandres, Ariège, Hautes-Pyrénées, Alpes, Cézallier...).



Parmi les trésors entrevus lors de cette journée, cette maison toute éloquente de modestie témoigne d'une simplicité qui fait parfois défaut aux rénovations à la mode d'aujourd'hui.



Simplicité aussi dans la construction de cette grange limousine.

Le chaume qui couvrait cette bâtisse a disparu avec l'abandon de la culture du seigle.
L'arrivée de nouveaux matériaux de couverture demandant moins d'entretien, la perte des bras nécessaires aux suivis annuels, les batteuses modernes donnant une paille de seigle abîmée, non utilisable, ont fait disparaître ce mode de couverture paysan.


Simplicité aussi dans ce jardin
qui accueillit le groupe pour la pause de midi.


Mélange de fleurs et de légumes pour garder cette précieuse diversité nécessaire à nos réflexions futures.



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