Pignons à redans et maisons du canton de Corrèze (19) (suite)

La visite s'est poursuivie avec un regard sur une autre façon de couvrir le pignon d'une toiture en chaume.

La pose de couvertines sur le rampant du pignon correspond sans doute à des propriétaires plus argentés, la taille des dalles exigeant davantage de précision et de travail.

Ce bâti magnifique témoigne de l'exigence de solidité recherchée par les pierres d'angle et de fondation.

En regardant la façade, on reconnaît l'oculus de la cage d'escalier qui monte sur le côté du cantou.

Cette ferme de 1668 était importante, comme en témoigne la taille des fenêtres.

La grange-étable est à la mesure de la maison d'habitation.

La taille des pierres de cette entrée d'étable peut nous inspirer pour toutes nos envies de symétrie.

De même, cette ouverture toute simple est à méditer et peut guider les désirs de rectitude.

Cette maison est un exemple très instructif de l'évolution des constructions, chaque époque apportant sa marque particulière...

La photo de droite montrant une grange-étable de type auvergnat, construite en 1962, est sans doute l'une des dernières constructions en moellons et mortier de chaux, la concession à la modernité étant le chaînage en béton armé.

Ce grand  vaisseau  racheté dans un ensemble d'anciens bâtiments agricoles pour une destination encore inconnue, pose la question du devenir de tout un patrimoine rural qui a perdu sa fonction primitive.

Il en est de même pour cette grange-étable devenant une habitation vaste où les enjeux de l'architecture peuvent céder le pas aux envies du toujours plus grand.

Les hirondelles ne retrouveront plus le chemin de leur nid mais il restera la mémoire de ce temps passé.

Le mariage de l'ancien et du nouveau change notre paysage. Gardons cependant à l'esprit ce qui a dominé la construction de ces maisons et puits d'un autre temps, à savoir la modestie des matériaux, même si les mises en oeuvre confinent souvent à l'art.