Les maisons de pays nous parlent des profondeurs : leurs murs remontent au soleil des hommes les merveilles emprisonnées dans le noir silence minéral.
Il était une fois une jeune montagne ; hercynienne
Le massif hercynien s’est formé dans la seconde moitié de l’ère primaire sous la poussée de masses magmatiques qui se sont étalées puis solidifiées à l’abri des épaisseurs de roches soulevées.
L’érosion au cours des ères suivantes a détruit les couches soulevées et, aujourd’hui, le magma granitique forme de vastes massifs affleurants, en surface, sous l’arène.
Par métamorphisme de contact, des roches nouvelles sont nées.
Ainsi, le Massif Central est composé de puissants noyaux granitiques entourés de profondes masses de roches métamorphiques.
, c'était son nom. Elle s'éleva fièrement, non par jaillissement volcanique impérieux mais dans une lente et vigoureuse remontée de viscosité profonde... Il y a de cela 350 millions d'années humaines, déjà ! Aujourd'hui, vieille et usée, presque disparue, elle nous laisse son échine en ruine où nous habitons et cheminons.
Venue des profondeurs, c'est une puissante remontée souterraine de masse magmatique, les plutons qui, de moindre densité, s'élèvent et émigrent vers la croûte supérieure froide et rigide, transformant les roches alentour.
Cette épaisseur se soulève et se plisse, formant les reliefs de la montagne nouvelle. Lors de cette ascension, les roches avoisinantes sont portées à haute température au contact du magma en fusion. Entre l'énorme pression de la montagne édifiée et la poussée profonde, ces roches comprimées, échauffées sont déplacées et redressées. Elles subissent une transformation de texture et sont de ce fait appelées roches métamorphiques.
Magma et roches métamorphiques se refroidissent, se cristallisent et se figent en profondeur.
Mais voici qu'une deuxième force est entrée en action contre la montagne érigée dans la base de l'atmosphère : vents, lumière, chaleur et gel, pluies et ruissellements attaquent les minéraux ; ils s'effritent, éclatent et s'écroulent peu à peu, désagrégés par hydratation et réactions chimiques. La pesanteur de la montagne disparaît peu à peu et l'ensemble sous-jacent achève sa remontée.
L'érosion dans son entêtement agressif, a rabaissé les orgueilleux sommets montagneux de quelques kilomètres (5 ou 6 ou 8 ?). Elle a détruit et aplani les reliefs. Les racines profondes des roches du soulèvement, décachées, sont alors en surface.
Ainsi, sous la terre végétale du quaternaire affleurent maintenant les précieux matériaux : arène, gneiss et micaschistes, granites.
Nos maisons proviennent, en filiation directe, de ces familles de roches les plus anciennes. Nos maisons sont donc déjà très âgées dès leur naissance.
Observons sur une carte les pays limousins dans leur profondeur géologique. En
rouge,
c’est le socle des masses granitiques, roches grenues, granites et granulites affleurant sur de vastes étendues
dans la partie orientale. En rose,
l’affleurement des roches primitives autrefois enfouies avec leur déformation
feuilletée ; ce sont les gneiss et les micaschistes. Ces deux roches, revenues en surface après l’érosion de
la montagne hercynienne, sont de même composition minérale : quartz, feldspath et divers micas. En gris-bleu, sur le pourtour du Limousin géologique, des roches sédimentaires (calcaires), éléments érodés, transportés et
déposés au fond des mers. En vert,
les grès du bassin de Brive en Bas-Limousin. Une petite bordure de roches volcaniques à l’extrême orient des plateaux corréziens, sur la rive
gauche de la Dordogne, est illustrée en
orangé.
(Recommencer)
Ces diverses zones géologiques ont donné lieu à différents types de bâti.
Cliquer sur les pictogrammes bleus pour les voir.
Voir les 5 typologies ensemble.