Avec la révolution industrielle (vapeur), ses usines et ses fabriques, les villes se développent. On y édifie de nouveaux monuments, évoqués dans la célèbre chanson Les maçons de la Creuse.
Les pierres taillées fournies par les grandes carrières sont appareillées et maçonnées pour la construction de bâtiments urbains, de maisons de bourg ruraux, de « châteaux » de village, de constructions publiques (écoles, ponts, viaducs, gares...).
Vers la fin du XIXes, les municipalités éclairées dégagent et aèrent leur centre-bourg. On ouvre le
passage à la route.
Les constructions appuyées à l’entour de l’église disparaissent, des cimetières sont déplacés. De nombreuses lanternes des morts romanes disparaissent. Le champ des morts est sécularisé à l’orée de l’agglomération. Enfin, avec ce déplacement des cimetières paroissiaux pour de nouveaux terrains communaux et le nouveau culte ostentatoire de la tombe familiale, l'abondance d'argent aidant, le monument funéraire prend un essor extraordinaire. A la fin du XIXes et pendant tout le XXes, les tailleurs de pierre ne taillent plus guère de linteaux ni d’encoignures (sauf en village), mais répondent aux commandes de caveaux, de chapelles funéraires et de pierres tombales. Puis leur travail cesse avec l’arrivée des cimentiers. Aujourd’hui les pierres tombales arrivent… du Portugal, d’Afrique du Sud, et de Chine.
Après la seconde guerre mondiale, c’est l’arrêt total de la maçonnerie en pierre. Un bref temps de
transition s’écoule, où le plein mur est encore en pierres tout venant maçonnées avec les
encadrements des baies en briques, en béton ou en IPN mais très vite, le béton armé et le moellon de béton
aggloméré, appelé parpaing, s’imposent définitivement.
Subsiste malgré tout, de façon résiduelle, la pierre comme matériau de décoration, en placage ou toute tranchée
à quatre angles, normalisée et mise sur palette. Elle coûte évidemment fort cher !
Le gros des productions de carrière va aujourd’hui vers les voies de communication : routes et autoroutes, stérile pour les bas-côtés, granulats pour les bétons, enfin ballast pour les grands travaux routiers.