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Les sables d'arène



Au flanc d'un talus, voici la plaie béante de la terre minérale à nu. Cette tache ocre de l'arène Arène Arène
C’est une roche très friable, pulvérulente, provenant de l’altération de la roche mère par hydratation. Sur les massifs hercyniens, constitués de roches magmatiques (granite) ou métamorphiques (gneiss), l’épaisseur d’arène variable est un sable vierge (arena = sable) composé de quartz dur et d’argile colorée. Dans plusieurs régions du Massif Central le sable d’arène est appelé le « tuf », agrégat naturel des mortiers (voir dans le glossaire des compléments d'informations au terme « tuf »).
sous-jacente
dans l'épaisseur de la roche désagrégée est un sable vierge, c'est-à-dire non transporté par l'eau des ruissellements géologiques : c'est le tuf Tuf Tuf
Terme général en géologie, désignant, depuis les Grecs et les Latins, une roche fragile. On range sous ce terme plusieurs roches d'origines géologiques diverses : des tufs volcaniques, des tufs non homogènes de calcaires et de végétaux pétrifiés, des tufs provenant de la désagrégation de roches déjà sédimentaires (calcaires, grès…), des tuffeaux tendres qui durcissent à l’air, etc. Ainsi, dans la vallée de la Loire, le tuffeau désigne une roche calcaire sédimentaire particulièrement friable.

Dans les régions du Massif Central, l’épaisseur d’arène recouvrant la roche mère est une roche fragile et friable, conservant l’aspect et la texture de la pierre de granite ou de gneiss. Fouillée à l’outil, elle s’effondre en un sable (arena = sable) dont les composantes minérales sont les mêmes pour ces deux roches (quartz abondant, feldspath transformé en argile par hydratation, mica), avec des proportions variables.

Dans le Massif Central, là ou prédomine la langue d’oc, le terme tuf venu des Latins est toujours vivant dans le vocabulaire usuel des autochtones. Ce terme est à la jonction de la science géologique et de l’histoire. On ne peut le réduire à un localisme et il doit être employé sans complexe ni réticence.

Ce tuf est l’agrégat le plus naturel et traditionnel dans les mortiers. Il est employé seul avec son argile grasse pour les constructions à la terre minérale. Il est choisi maigre pour les mortiers utilisant la chaux comme liant.

En Bas-Limousin, le terme très connu de « bar » désigne une arène argileuse et colorée.

En d'autres pays où il n'y a pas d'arène hercynienne, on parle de sable local, de sable de terain, de sablon, de sable à lapin ou de terre minérale.

, le sable des maçons, en Limousin et en bien d'autres pays !

Cette masse de texture rocheuse s’effondre en granulats sous la pioche ou le pic.
Les Romains l'appelaient arena Roche arénisée, roche détritique, "roche pourrie", roche pulvérulente et tufs sont synonymes, ce qui se traduit par sable. Si, en Limousin, on l'appelle tuf Tuf Tuf
Terme général en géologie, désignant, depuis les Grecs et les Latins, une roche fragile. On range sous ce terme plusieurs roches d'origines géologiques diverses : des tufs volcaniques, des tufs non homogènes de calcaires et de végétaux pétrifiés, des tufs provenant de la désagrégation de roches déjà sédimentaires (calcaires, grès…), des tuffeaux tendres qui durcissent à l’air, etc. Ainsi, dans la vallée de la Loire, le tuffeau désigne une roche calcaire sédimentaire particulièrement friable.

Dans les régions du Massif Central, l’épaisseur d’arène recouvrant la roche mère est une roche fragile et friable, conservant l’aspect et la texture de la pierre de granite ou de gneiss. Fouillée à l’outil, elle s’effondre en un sable (arena = sable) dont les composantes minérales sont les mêmes pour ces deux roches (quartz abondant, feldspath transformé en argile par hydratation, mica), avec des proportions variables.

Dans le Massif Central, là ou prédomine la langue d’oc, le terme tuf venu des Latins est toujours vivant dans le vocabulaire usuel des autochtones. Ce terme est à la jonction de la science géologique et de l’histoire. On ne peut le réduire à un localisme et il doit être employé sans complexe ni réticence.

Ce tuf est l’agrégat le plus naturel et traditionnel dans les mortiers. Il est employé seul avec son argile grasse pour les constructions à la terre minérale. Il est choisi maigre pour les mortiers utilisant la chaux comme liant.

En Bas-Limousin, le terme très connu de « bar » désigne une arène argileuse et colorée.

En d'autres pays où il n'y a pas d'arène hercynienne, on parle de sable local, de sable de terain, de sablon, de sable à lapin ou de terre minérale.

, c'est que ce terme est aussi antique que le précédent, utilisé par les Grecs et les Latins pour désigner une roche friable. Déjà, les langues nous mettent sur la bonne voie.



Voyons la composition de cette arène hercynienne ; c'est la composition même de la roche mère : quartz abondant en grains et cristaux aigus, mica, feldspath hydraté en minéraux argileux plus ou moins abondants. Le sable étant la désagrégation de la roche, les tufs sont donc des sables.

La justesse des termes vérifiée par la composition minérale est confortée par l'expérience et le savoir-faire. Pour le maçon "hercynien", l'emploi des tufs à maçonner remonte aux âges les plus éloignés. C’est avec des mortiers au tuf que des maisons citadines et paysannes se sont construites.

Arène, tuf, terre minérale : même origine, même destin !
Immense richesse géologique dans l'épaisseur de l'arène !
Immenses réserves de sables à maçonner et de terres minérales dans l'épaisseur des tufs !

Comment peut-on rester dans une ignorance aussi aveugle et persister dans le refus des ressources simples à portée de la main ?

Dans les sables vierges, le maçon savait apprécier son matériau à la pioche et à la main, selon son expérience et l’ouvrage à faire :


- Le tuf très argileux, dit gras, pris dans la main après extraction, reste facilement en boule ; il est choisi pour les terres battues des sols de maison et des aires de grange. Le maçon s'en sert aussi pour les torchis et surtout les mortiers dans lesquels l’argile sert de liant. Ce tuf apparaît dans les murs de nos vieilles maisons. C'est aussi dans les sables argileux que le tuilier trouve son matériau.

- Prise dans la main, la boule de tuf peu argileux s'effrite. Avec ce tuf maigre, où dominent les cristaux de quartz, on peut remblayer les "charrières" et les creux de chemin, ou amender des fonds de prés fangeux.



Avec l’extension du chemin de fer, les chaux arrivent aux agriculteurs et aux maçons par les gares qui irriguent les campagnes. C'est alors que les mortiers à la chaux se généralisent et que les maçons recherchent des tufs maigres, compatibles avec ce nouveau liant.



Continuons la louange inconditionnelle de notre richesse géologique oubliée, la jouissance à portée de main, le tuf, ce sable de roche arénisée.



C’est un sable com­plet. Son granulat est de silice cristalli­sée à grains aigus et iné­gaux. Il contient son propre colorant, allant de l'ocre au rouge lorsqu'il est riche en fines argi­leu­ses ou du blond clair au gris lorsqu'il provient de l'arène granitique Ce sable local est évidemment le plus juste. Il est en harmonie avec le pays, le seul conforme à la logique des règles de l’art. Il est là, proche du chantier, très économe en énergie grise ! Enfin, il est quasiment gratuit.




C’est le sable parfait pour la restauration des maisons paysannes. Remettre en état une maison ancienne, la restaurer, c’est ne pas trahir son architecture et son aspect, rester dans la fidélité à l’emploi des matériaux de son époque.



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