Le couronnement, c'est l'achèvement de la souche… avant l'éventuelle mitre. C'est une couronne… avec quatre angles ! En pierre
taillée, granit ou grès
Roche sédimentaire composée de grains siliceux agglomérés par un ciment naturel.
selon le pays ; c'est un cordon débordant sur l'extérieur de la maçonnerie, avec des biseaux pour égoutter l'eau.
Il est monolithe ; son poids le maintient posé à sec sur toute la largeur de la dernière assise.
En d'autres endroits, le débordement est constitué de pierres plates dures, soigneusement agencées, recouvertes d'une épaisseur de
mortier en talus, la plus forte pente vers l'extérieur, dans lequel s'encastrent les tuiles de la mitre.
Sur les souches en terre cuite, le couronnement est façonné en encorbellement
Partie de construction en saillie, en corniche sur le nu d'un mur, fréquemment pour recevoir l'égout d'une toiture. L'encorbellement est en pierre de taille, en pays de granite, parfois ailleurs ; à la génoise, il est composé de briques, tuiles et tuileaux.
à plusieurs lits de briques, avec parfois une réduction
du conduit après le lit le plus en saillie.
Enfin, un ouvrage de toute dernière protection peut être édifié tout là-haut, notamment lorsque l'on craint l'abondance de la neige.
C'est une dalle naturelle de pierre, posée à plat sur quatre montants, moellons ou briques, le tout alourdi par une charge.
Dans les villages de petites tuiles plates, l'ouverture du conduit peut être protégé par un alignement de tuiles plates, l'ouverture du
conduit peut être protégé par un alignement de tuiles dressées " en mains jointes ".
Le chapeau final est parfois confectionné merveilleusement de lames de schistes, comme un talus ouvert permettant l'aspiration aérienne.
Les tôles épaisses, galbées à la demande en diverses manières gracieuses, s'observent dans la montagne et en Xaintrie.
Discrètes ou monumentales, les souches de cheminées sont à réparer avec discrétion, dans le respect de leurs matériaux et de leur facture.
Il est parfois nécessaire de créer un conduit nouveau. Une bonne réhabilitation ne devrait pas s'opposer aux exigences d'une
authentique restauration. Il est impératif que la souche émergeant du toit ne soit pas un de ces longs et médiocres conduits ou autres
maigres horreurs qui banalisent nos villages, faisant fi des particularités et finesses locales. On s'abstiendra évidemment de
recourir aux souches toutes prêtes à l'emploi vendues dans le commerce courant.
A condition de prévoir un chevêtre vigoureux
en charpente, on choisira de faire sortir une souche conséquente, quoique légère, en boisseaux de bonne dimension, enduits et couronnés.
L'étanchéité, en pied de souche, mérite tous les soins. Avec la possibilité d'utiliser des mortiers de chaux dès l'apparition du chemin de fer, les encorbellements protecteurs disparaissent ou restent
suspendus, inutiles organes témoins. Le mortier riche en liant, disposé en solin, assure plus sûrement et facilement la fermeture des angles à protéger. Le solin est
abondant, bien serré et remonté généreusement sur le corps de souche en évasant sa base.
Une bonne zinguerie est une réponse technique satisfaisante, mais une injure à l'architecture de la maison paysanne ! Il faut être
imaginatif pour la rendre invisible.
Bardé de bonnes intentions et de certitudes techniques, on peut commettre les pires agressions défigurantes.
Eviter les enduits riches en ciment, de coloration étrangère aux sables du tuf local.
S'abstenir de dresser et surfacer le corps de souche qui deviendrait un cube géométrique décevant et triste.
Ne pas aviver les arêtes par l'introduction ridicule de guides en plastique.
Eviter dalles de béton, pierres tranchées à la presse, aspirateurs statiques totalement disgracieux, mitrons ou autres poteries du commerce moderne.
On s'abstiendra de faire des joints en creux et de les lisser. Les pierres plus petites seront noyées dans le mortier ; seuls apparaîtront les chaînages
La chaîne est une pile en pierres de taille, en pierres choisies ou en briques, incorporée dans un mur pour l'affermir par boutisses et panneresses. Une pile construite aux angles d'une maison s'appelle chaîne d'angle.
d'angle des souches et pierres affleurantes, sans être pour autant dégagés minutieusement.
Ni brosse, ni éponge : le mortier est simplement jeté et mouché à la truelle, comme l'utilisaient les anciens.
Et pour les souches en briques ?
Pour les briques, le même esprit : pas de joints, ni en creux, ni en relief ou tirés au
fer. Râcler seulement la partie dépassante du mortier au nu du parement. Que les joints soient épais, clairs, gras sans excès.
Les briques, dans la tonalité des briques de façade, s'il y en a, et de même module. Les teintes ? Laissons-les jouer entre elles, sans
uniformité. Le fil à plomb ? Oui, mais sans la raideur d'un excès de précision, inutile et même critiquable.
A maison ancienne, simplicité ancienne.