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L'extraction en carrière (suite)

  Abattage de la pierre


Carrière de Saint-Hilaire-les-Places Mortaises dans la pierre Par l’abattage, l’ouvrier carrier détache et fait tomber des blocs de roche. Il lui a fallu, auparavant identifier le fil de la pierre, fente souvent à peine perceptible qui coupe la masse dans une direction. A la broche et au ciseau, il pratique des mortaises tous les 20 à 25 cm ; c’est dans ces perforations étroites qu’il engage des coins métalliques  à cet effet, il les frappe à la masse alternativement, les uns après les autres, ce qui provoque le partage du bloc.

Grain de roche granitique Grain d'une roche litée
Dans les roches litées, des veines de mica ou bien des lignes de fracture, trahies par leurs rayures sombres prolongées, signalent le fil possible, lequel est moins perceptible dans les roches granitiques. C’est au pic de la pioche, à la barre à mine ou à la pince de carrier que de gros libages se détachent de la masse et s’effondrent en fond de carrière.


Les blocs les plus douteux sont assommés et éclatés à la masse, la bombe. L’ouvrier habile interprète les formes et c’est au son de la pierre qu’il dirige son effort. Il frappe avec retenue, laissant rebondir la masse, juste ce qu’il faut, là où il faut.

Blocs épannelés


De par sa nature, le gneiss ne peut être taillé. C'est seulement dans les carrières de granites, de calcaire (pourtour du Périgord et de la Charente) ou de grès (Bas-Limousin) que l’ouvrier peut identifier des blocs sains qui, épannelés à la chasse, seront ensuite dégrossis puis taillés en encoignures et encadrements.





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Minéralité du bâti : gneiss et terre La pierre pour les murs et le toit Encadrement de porte et seuil en pierre Construction sortie de la roche  ....



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